La diaconie
EAN13
9782853139694
Éditeur
Nouvelle Cité
Date de publication
Collection
Connaissances des Pères de l'Église
Langue
français
Fiches UNIMARC
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EditorialLa diaconie, le service de la charité, est l’une des trois tâches
fondamentales et indissociables de l’Église, avec l’annonce de la Parole de
Dieu (martyria) et la célébration des sacrements (leitourgia), comme le
rappelait le pape Benoît XVI dans son encyclique Deus caritas est (n. 25).
Au cours de l’année 2013, nous serons invités à y accorder une attention
particulière, ce qui nous amène à revisiter avec les Pères les sources de la
diaconie. Or, ces sources sont nombreuses et donnent de mieux en comprendre la
signification. Comme le souligne Rudolf Schneider, la diaconie caractérise
l’Église des origines, qui était une fraternité dans le Christ, comme l’a
montré Michel Dujarier 1. La diaconie a une dimension fondamentalement
christologique, elle explicite le sens de l’Incarnation, la kénose du Fils de
Dieu qui a pris notre humanité pour nous donner d’avoir part à sa divinité.
Elle prend tout son sens dans l’eucharistie, où le sacrement de l’autel et le
sacrement du frère sont indissociables, comme l’a expliqué Jean Chrysostome
(voir texte en quatrième de couverture), le fait de recevoir le Christ induit
une attitude identique à la sienne, celle du don de soi pour les autres. Une
des expressions les plus marquantes de la diaconie est la Basiliade, cette
cité que Basile de Césarée avait fait construire pour les pauvres et où non
seulement ils étaient accueillis, soignés, mais où ils apprenaient également
un métier et pouvaient ensuite s’insérer dans la société. Benoît Gain la
présente ici dans toute son ampleur.
Puis Jaime García rappelle comment Augustin a mis en œuvre la diaconie, en
faisant construire des hospices, en défendant les pauvres auprès des autorités
civiles, en évitant l’esclavage…, en oeuvrant pour la justice… Il explique
comment Augustin montre que la diaconie amène à la conformation au Christ et
concourt à constituer la communauté. Guillaume Petit s’attache, ensuite, à la
relecture augustinienne de la péricope du lavement des pieds, pour en
souligner la dimension christologique et ecclésiologique.
Il était difficile de parler du service de la charité sans évoquer Martin de
Tours, c’est ce que fait Martin Roch, en donnant à son exemplum toute sa
mesure. Finalement, le frère Jean-Luc Molinier envisage, non pas l’hospitalité
monastique qui est bien connue, mais un point original : la visite des
prisonniers. Il aurait été également possible d’envisager le rôle des diacres
dans le service de la charité ; nous avons déjà consacré un numéro à la
question et y renvoyons : CPE n° 57.
Marie-Anne VANNIER
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