Je suis Jeanne Hébuterne

Olivia Elkaim

Points

  • Conseillé par
    9 janvier 2019

    Décembre 1916, Jeanne Hébuterne s’adonne à la peinture en tant que loisir. Poussée par son frère parti au combat, cette jeune fille de dix-huit ans s’inscrit dans une académie de peinture où elle tombe amoureuse d'Amedeo Modigliani.

    Le sulfureux peintre, plus âgé qu’elle, l’entraîne dans une autre vie parisienne. Issue d’une famille catholique et bourgeoise, la jeune fille, jusque-là rangée, découvre les amis peintres de Modigliani mais aussi la misère, la faim, l’alcool. Une vie de bohème sans confort car le peintre est sans le sou. Elle est son modèle, sa muse et ne peint plus. Jeanne doit s'accommoder des conquêtes (anciennes et nouvelles) du peintre comme de son humeur changeante et de son besoin de liberté.
    Au travers de cette passion incandescente qui flirte avec la folie, Jeanne tente de s’émanciper des carcans sociétaux et familiaux. Elle met au monde une fille mais l'issue tragique apparaît inéluctable et elle l’est.
    Le contraste est saisissant entre le récit fiévreux de Jeanne et les lettres de son frère André qui lui ordonne de s'absoudre à cette vie de débauche.

    Dans ce récit sous forme de journal tenu par Jeanne, l’auteure nous amène de l’emprise destructrice de son frère aux confins de cet amour passionnel, violent.
    Porté par un souffle enivrant, ce récit se lit d’une traite. C’est fort et ça secoue. Non seulement, on est immergé dans l'univers de Modigliani mais également dans le contexte d'une époque avec ses préjugés et ses normes. À découvrir !

    "Mon corps se dérobe, mon âme vagabonde entièrement aspirés pour n’exister qu’immobiles et figés sur les tableaux de Modigliani."


  • Conseillé par
    3 décembre 2018

    Peintre

    Je ne connaissais pas Jeanne Hebuterne. J’ai découvert cette jeune fille issue d’une famille bourgeoise et très pratiquante.

    Le frère est parti à la guerre en 14 mais ne lâche pas son emprise sur sa sœur. C’est pourtant lui qui l’a poussé à s’inscrire dans une académie de peinture. Elle y rencontre Amedeo, et c’est le coup de foudre.

    Petit à petit, Modigliani l’emmène dans sa vie de bohème. Elle découvre l’ange-gardien de son amoureux : Zborowski, mais aussi les autres peintres parisiens, leurs querelles et leurs fêtes.

    Elle découvre aussi la faim et le froid.

    Un style un peu sec, mais le livre est rédigé sous forme de journal, et Jeanne est peintre mais pas écrivain.

    J’ai aimé découvrir la vie tragique de cette artiste méconnue pour ses œuvres.

    Mais aussi son frère dont j’ai cru deviner l’emprise presque incestueuse.

    J’ai découvert un amour qui est allé jusqu’au bout, forcément tragique.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des carreaux cassés de la verrière sous laquelle habitent Jeanne et Amedeo et qui laisse entrer la neige et le gel.

    https://alexmotamots.fr/je-suis-jeanne-hebuterne-olivia-elkaim/


  • 27 septembre 2018

    "Je suis Jeanne Hébuterne" est un roman d'émancipation d'une jeune fille de bonne famille, peintre et modèle à ses heures perdues.

    A dix-neuf ans, Jeanne va renaître ""sous le regard d'Amedeo Modigliani"", devenir sa muse et vivre à ses côtés une passion ardente et destructrice. Au cœur d'un Paris artistique vibrant, le lecteur va côtoyer tout au long du récit Modigliani donc, Soutine ou Picasso.

    Par un rythme frénétique, Olivia Elkaïm traduit l'urgence d'une génération à s'enivrer de beauté et des plaisirs de chaque instant, jusqu'à s'y perdre.


  • Conseillé par (Libraire)
    31 août 2018

    « Le désir s'agrippe à mon corps, la peur déjà l’exténue. »

    Dans le Paris de 1916, Jeanne Hébuterne, jeune fille de dix-huit ans, peint pour occuper son temps pendant que son frère est au front. En décembre, elle rencontre pour la première fois Amedeo Modigliani de quinze ans son aîné et artiste maudit. Ces deux êtres se laissent alors consumer par un amour passionnel teinté d'une flamme de folie. Jeanne accepte de vivre dans le péché, un quotidien de bohème et de misère pour être auprès de son Modi. Elle dissimule son art, s’éloigne de sa famille et de son éducation bourgeoise, fait face à la société qui la juge sans cesse, et succombe sous le feu des baisers du peintre.

    Dans ce récit à la première personne, Olivia Elkaim anatomise la naissance d'une flamme dévastatrice. D'une écriture fiévreuse presque tranchante, elle décrit la violence et l'amour qui unit ce couple fougueux et qui connaîtra un destin tragique.
    Un écho frappant à « Une femme, Camille Claudel » d'Anne Delbée et à la condition des femmes de cette période.