- EAN13
- 3328140021936
- Éditeur
- Des femmes-Antoinette Fouque
- Date de publication
- 15/12/2016
- Collection
- La Bibliothèque des voix
- Langue
- français
- Langue d'origine
- allemand
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'excursion des jeunes filles qui ne sont plus
Anna Seghers
Des femmes-Antoinette Fouque
La Bibliothèque des voix
Après sa mort, au cours d’une longue errance dans l’au-delà, une femme revit
soudain un moment merveilleux de son enfance : une excursion sur une île avec
ses camarades de classe. Elle le revit en sachant quel avenir est réservé à
chacun de ceux qui l’entourent ce jour-là. Cela se passe en Allemagne, peu de
temps avant la Première Guerre mondiale, et quelques années avant la sombre
période où tous devront choisir leur camp, sauf ceux qui, parce qu’ils sont
juifs, n’auront d’autre possibilité que de fuir ou se cacher. Présent et futur
se mêlent, colorant ce récit d’une nostalgie presque mélancolique : cet après-
midi apparaît comme une dernière parenthèse enchantée avant la noirceur des
temps à venir. « Marianne, Leni et moi avions toutes trois enlacé nos bras en
un geste de solidarité qui ne faisait que refléter la grande unité de toutes
choses sous le soleil. Marianne appuyait toujours sa tête contre celle de
Leni. Comment devait-il être possible, plus tard, que pénétrât dans ses
pensées la folie mensongère qui leur fit croire, à elle et à son mari, qu’ils
détenaient le monopole de l’amour de ce pays et qu’ils pouvaient à bon droit
mépriser et dénoncer la jeune fille contre laquelle en cet instant elle
s’appuyait ? » A. S.
soudain un moment merveilleux de son enfance : une excursion sur une île avec
ses camarades de classe. Elle le revit en sachant quel avenir est réservé à
chacun de ceux qui l’entourent ce jour-là. Cela se passe en Allemagne, peu de
temps avant la Première Guerre mondiale, et quelques années avant la sombre
période où tous devront choisir leur camp, sauf ceux qui, parce qu’ils sont
juifs, n’auront d’autre possibilité que de fuir ou se cacher. Présent et futur
se mêlent, colorant ce récit d’une nostalgie presque mélancolique : cet après-
midi apparaît comme une dernière parenthèse enchantée avant la noirceur des
temps à venir. « Marianne, Leni et moi avions toutes trois enlacé nos bras en
un geste de solidarité qui ne faisait que refléter la grande unité de toutes
choses sous le soleil. Marianne appuyait toujours sa tête contre celle de
Leni. Comment devait-il être possible, plus tard, que pénétrât dans ses
pensées la folie mensongère qui leur fit croire, à elle et à son mari, qu’ils
détenaient le monopole de l’amour de ce pays et qu’ils pouvaient à bon droit
mépriser et dénoncer la jeune fille contre laquelle en cet instant elle
s’appuyait ? » A. S.
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