Le sacrement de mariage
EAN13
9782755410044
Éditeur
"François-Xavier de Guibert"
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Le sacrement de mariage

"François-Xavier de Guibert"

Indisponible

Autre version disponible

La théologie du mariage a connu nombre d'aléas dans l'Église ancienne comme
dans l'actualité la plus récente. Il est urgent de revenir aux sources de la
révélation, et avant tout à l'Écriture. Fidèles à l'Évangile, les Pères de
l'Église, en Orient comme en Occident, n'ont pas admis qu'un homme puisse
renvoyer sa femme et se remarier, même dans le cas de porneia mentionné par
saint Matthieu. Cette tolérance, apparue en Orient après la période
patristique, n'est fondée ni sur l'Écriture ni sur la tradition. Au nom de la
miséricorde, on aimerait pouvoir accueillir les couples qui se sont mariés
civilement après un divorce et leur proposer la Réconciliation et
l'Eucharistie. La difficulté est que leur situation rend invalide le Sacrement
du Pardon. En effet, le rite d'absolution crée une situation de «
réconciliation avec l'Église » qui est une condition nécessaire du Sacrement.
Aussi longtemps qu'un couple est en situation de rupture ecclésiale, le rite
ne peut pas, à lui seul, être signe du pardon : le Sacrement ne peut pas
exister. Le mariage, le plus ancien des Sacrements, diffère de tous les autres
: le contrat, comme la situation d'époux qui en résulte, sont des réalités
naturelles que ni l'Église ni le Christ ne pouvaient modifier. Si le Sacrement
de mariage est strictement indissoluble, c'est parce que le mariage « naturel
» est indissoluble, le Baptême des époux ne faisant qu'annuler l'exception
pouvant exister lorsqu'un seul est baptisé. En ce qui concerne la morale
sexuelle, Pie XII a remis en question le rigorisme des Pères de l'Église,
légitimant le recours aux périodes agénésiques, mais excluant les
contraceptifs « artificiels ». Paul VI s'en est tenu à cette position, mais
les épiscopats ayant émis des réserves, il est permis de s'interroger. On ne
peut pas, en même temps, légitimer le choix des périodes agénésiques, et donc
une relation où ni la finalité de l'acte, ni la finalité des époux, ne sont
procréatrices, et maintenir le principe stoïcien selon lequel toute relation
conjugale doit être procréatrice. Même s'il existe un lien naturel entre
sexualité et procréation, le Nouveau Testament n'en parle pas.
S'identifier pour envoyer des commentaires.