Grande Marie ou le luxe de sainteté (La)
EAN13
9782897603199
Éditeur
Médiaspaul
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Grande Marie ou le luxe de sainteté (La)

Médiaspaul

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Un alliage séduisant de littérature et d’histoire Le portait plein d’humanité
d’une figure marquante de la Nouvelle-France ainsi revisitée Une lecture
dynamique de l’histoire et une réflexion sur la société contemporaine
Imaginons une barque qui remonte le fleuve Saint-Laurent, entre ses rives
escarpées, depuis Tadoussac et accoste à Québec le 1er août 1639 après une
escale à l’île d’Orléans. Dans cette barque, éprouvées par trois mois de
traversée depuis Dieppe, trois religieuses ursulines, dont l’une, ayant quitté
son couvent de Tours, dotée d’un fort tempérament, aussi bien tourné vers
l’action que vers la mystique, apparaît déjà comme une figure centrale : Marie
de l’Incarnation. N’imaginons plus. À quatre siècles de distance, c’est son
portrait que brosse ici, d’une main leste, d’un œil admiratif, l’écrivain Carl
Bergeron, séduit par la force de caractère, les qualités d’organisatrice et le
grand talent d’épistolière d’une femme portée par un désir d’absolu et celui,
tout aussi impérieux, qui la poussera à faire corps avec ce pays de froid
dément, de rochers austères et de forêts implacables, à apprendre les langues
autochtones, à y bâtir un monastère, à enseigner, à s’abandonner à l’Amour
avec des élans que nous savons plus comprendre. Ce faisant, Carl Bergeron tend
à la religieuse de fer et de chair un miroir qui fera paraître étriquées notre
époque, ses lâchetés, son amnésie souvent. Il prend la mesure de son legs,
interroge la société québécoise issue de la Nouvelle-France. D’un même coup de
fleuret, il égratigne l’université quand elle n’est que refuge, l’esprit
bourgeois quand il n’est que calcul. Plus que tout, son chant d’amour à la
«Grande Marie», aussi beau que nécessaire, est tourné vers l’avenir :
«N’allons pas croire, naïfs que nous sommes, que Marie est morte en 1672 et
qu’elle s’est arrêtée là. […] Il se pourrait que le XXIe siècle fasse de Marie
de l’Incarnation une contemporaine, et la ressuscite plus proche et vibrante à
notre conscience qu’un Proust, un Céline ou un Joyce.»
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