Le père de Montfort, folie et sagesse. Ressources spirituelles et théologiques pour un renouveau apostolique

Certaines figures de sainteté restent très marquées par l’époque où elles ont vécu. D’autres traversent les siècles et leur message continue de porter un fruit abondant, révélant ainsi la richesse de l’intuition mise en œuvre par le saint. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort est de ces figures. Alors même que son message fut dans un premier temps peu connu, la redécouverte du manuscrit du Traité de la vraie dévotion au XIXe siècle conduit à un déploiement rapide et très large de son message. De nombreux mouvements ecclésiaux vont, à partir de la seconde moitié du XXe siècle, s’approprier l’héritage montfortain. Des figures de sainteté majeures (saint Jean-Paul II, Marthe Robin, Chiara Lubich, etc.) s’inspireront directement de ce saint et de ses écrits. Le XXIe siècle apparaît dès lors comme montfortain.
Quels sont les axes majeurs de cet héritage ? Quel écho celui-ci a-t-il pu trouver à travers le concile Vatican II ? Quelles intuitions sont encore appelées à se déployer dans la réflexion théologique et la mission ? Cette étude, fruit du colloque pour le tricentenaire de la mort de Montfort, montre que la réflexion théologique et missionnaire a encore beaucoup à recevoir de ce saint et que la fécondité de cette pensée en est à son commencement.

Jean-Baptiste Edart, directeur de ce collectif, est docteur en Sciences bibliques et maître de conférences au sein de la faculté de théologie de l’Université Catholique de l’Ouest (Angers). Enseignant-chercheur en dogmatique, ses travaux portent sur l’Église, la théologie mariale et l’eschatologie. Il a organisé le colloque pour le tricentenaire montfortain avec la collaboration de la famille montfortaine.